© André Kozimor

 

 

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Jean-François Deychamp, in memoriam

 

 

 

 

Tu nous manques, Jean-François, et sans toi Chavon n'est plus Chavon. Nous manquent les larges sourires qui éclairaient et te fendaient le visage jusqu'aux oreilles, la main tendue, les conversations, souvent ponctuées d'éclats de rire. Tes ânes ne braient plus, ils guettent ton retour, un peu hagards, dressant l'oreille au moindre frémissement des feuilles d'automne.

 

 

 

 

Tu étais venu t'installer ici, tranquillement déterminé à fuir la promiscuité, le bruit, la vanité. Tu n'employais pas de mots pour t’en expliquer, il suffisait de lire dans tes gestes, ton regard, tes silences. Il émanait de toi une force que tu ne soupçonnais pas, profonde comme celle des arbres et de leurs racines.

Tu étais toujours prêt à rendre service, mais toujours prêt aussi à n'en demander aucun. Tu te suffisais à toi-même. Tu ne quémandais point, tu avais besoin de peu, et la nature te le rendait bien. Le dialogue muet entre vous était ininterrompu. L'univers était une source illimitée de joies simples qui venaient à toi de manière naturelle, des cadeaux de la création.

 

 

 

 

Chavon n'est plus comme avant mais il reste habité de ta présence. Comme un petit ruisseau qui a toujours été là, qui coule en arrière-plan, qu'on ne voit pas mais qu'on entend à tous les instants.

 

 

André Kozimor

 

 

 

 

 

 

 

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  Mis en ligne le 11 septembre 2012.